The Borders Of Holy Protection

Les remparts de la Folie

THE BORDERS OF HOLY PROTECTION : Les remparts de la Folie

 

Quelques années après son accession au trône, en guise de punition envers un peuple qui a toujours fait preuve de désinvolture envers la Couronne, Sa Majesté Victoria a décrété que « Le Pays de Galles accueillera désormais 50% de la population carcérale du Grand Royaume ». Cette action a évidemment permis de calmer beaucoup de récalcitrants à travers le pays, ou tout du moins, de les faire taire assez « proprement ». En effet, à intervalles réguliers, des convois de détenus partent vers ce que les bonnes gens appellent désormais « l’antre du crime ». Une belle forme de naïveté. Depuis ce décret, un grand chantier de construction a démarré tout au long de la frontière anglo-galloise : un immense rempart surmonté de tours de garde défensives séparant la Perfide Albion du véritable « Zoo de la folie » qu’est devenu le Pays de Galles. Ironiquement, Son Altesse a jugé judicieux d’appeler ce chantier « The Borders of Holy Protection ». Elle y a en outre affecté un Centurion de renom pour gérer la surveillance de la frontière et sa protection : Sir Martin Yeoman, un agent très pieux considérant sa Reine comme l’égale de Dieu lui-même.

La structure est encore en construction, bien que les voies de transit principales entre les deux régions soient déjà protégées et patrouillées, ce qui les rend quasi-impassables, à moins d’avoir une autorisation, ou d’être condamné à un aller-simple vers le Pays de Galles. Cependant, d’autres voies d’accès restent moins, voire peu protégées. Il s’agit notamment des passages situés en altitude, dont la topographie rend le chantier complexe, les patrouilles difficiles, et ultimement, la surveillance assez faible. De fait, les organisations criminelles galloises profitent de ces faiblesses pour faire de la contrebande avec l’Angleterre, le plus discrètement possible.

 

Lieu notable : La Quarantaine

 

La Quarantaine est une prison atypique, et ce malgré la galerie d’établissements carcéraux qui longent la frontière anglo-galloise. En effet, cette forteresse n’accueille que des criminels qui ont contracté la Rouille dans leur précédent centre de détention (ce qui est plutôt fréquent). En général, les prisonniers sont conduits à la Quarantaine dès que les premiers symptômes se manifestent, pour y attendre la mort au milieu de dizaines d’autres condamnés. Afin que les malades ne contaminent pas des gardiens humains, la Quarantaine a également la particularité d’être munie d’un dispositif de surveillance entièrement mécanique : les couloirs étroits de la prison sont patrouillés sans relâche par des MEKAS programmés pour disposer des cadavres jonchant le sol, et pour bloquer tous les accès à l’extérieur. Architecturalement, les murs de l’édifice s’élèvent plus haut qu’une autre prison et sont de forme circulaire, dans un style qui n’est pas sans rappeler les grands colisées romains. Ainsi, la Quarantaine est pourvue d’une vaste cour intérieure où les détenus sont lâchés pour toute la durée de la journée, indifféremment des intempéries. La nourriture est jetée par terre, à la disposition des plus réactifs à s’en emparer.