Irlande

La terre des marionnettes

IRLANDE : La Terre des Marionnettes

Bien que l’Irlande n’ait officiellement rejoint le Grand Royaume qu’en 1846, beaucoup d’éléments portent à croire que le pays était déjà aux mains de la Couronne à une époque bien antérieure. L’influence politique que la Couronne y a cultivée depuis les années 1820 est particulièrement forte, de sorte que la population irlandaise perçoit généralement la Reine Victoria comme leur souveraine légitime : les puissants d’Irlande lui sont en grande majorité favorables et, de ce fait, l’Irlande collabore activement avec le pouvoir central. Malgré cette entente mutuelle et les échanges de richesses qui en découlent, la population irlandaise souffre depuis plusieurs années d’un grand appauvrissement culturel. Le pays a progressivement perdu son identité, supplantée à force d’altérations insidieuses de sa mémoire collective par la culture de l’Angleterre. Les deux principales cités d’Irlande, Dublin, la capitale du pays, où siège la Lady Commander, et Belfast, sont les produits rayonnants de cette politique révisionniste, instruments d’une soumission dont les autorités locales sont des complices actifs. Officiellement, l’île d’Irlande ne s’est jointe au Grand Royaume qu’en 1846, six ans après l’Écosse. Mais, dans les faits, le pays était déjà aux mains de la Couronne bien auparavant, alors que la Princesse Victoria n’était encore qu’une jeune adolescente. On estime que beaucoup des pions de l’Archevêque Howley ont commencé à infiltrer le gouvernement irlandais dès les années 20, à une époque où la Royal Navy avait multiplié les allers-retours entre Blackpool et Belfast pour le transport de Veredium en provenance de Crimson Bay. Ces trajets leur permettaient de pénétrer facilement sur l’île et d’y rester pour cultiver patiemment leur influence politique. Depuis ce temps-là, l’Irlande est marquée par l’explosion d’une propagande en faveur de la Reine Victoria d’Angleterre et de la politique de la Couronne. Ainsi, au jour de la signature des traités d’alliance, le peuple eut l’impression que l’Irlande s’offrait à bras ouverts à la Couronne, tant son gouvernement se montrait enthousiaste à l’idée de ce « mariage ».

 

La situation politique de l’Irlande

Les puissants d’Irlande sont presque tous favorables à la Reine Victoria, ceux qui ne le sont pas étant rapidement remplacés. Le pays collabore donc activement avec la Couronne, davantage que ses autres alliés. De fait, l’Irlande a toujours occupé une place privilégiée dans les plans du Grand Royaume, et a toujours bénéficié de l’avis favorable des nobles anglais. C’est ici que l’on a découvert le premier gisement de Veredium. Même aux yeux de l’ignorante populace, cet endroit semble presque magique : une terre mystérieuse aux richesses enfouies, pleine de promesses d’avenir. En réalité, quoique le taux de pauvreté n’y soit pas plus élevé qu’ailleurs dans le Royaume, la population de l’Irlande n’est pas pour autant riche, ni prospère, et encore moins épanouie. Les richesses du pays tombent en grande partie entre les mains des agents de la Reine Victoria, lesquels sont généralement à la tête des plus importantes cités et jouissent des profits des échanges commerciaux. Par ailleurs, depuis que l’Irlande s’est amalgamée au Grand Royaume, le pays a perdu toute identité culturelle.